En ce temps de confinement, l’air de la chanson de Zucchero me revient : « non ti sopporto piu… davvero ! ». Tout m’irrite : toi, moi, nous, eux… Insupportable(s)… Supporter ?
Epuisement
Grégoire me confie qu’il ne supporte plus la vie collective familiale. Il me fait l’effet d’un pilier de famille qui soutient femme et enfants : logistique, disputes, télétravail…, Il porte et supporte de toutes ses forces, et il s’épuise.
Nathalie a un jeune bébé à charge et, après un accouchement difficile, elle ne sort pas la tête de l’eau. Elle se sent esclave de sa vie, comme asphyxiée. Avec un conjoint en milieu hospitalier, elle ne se sent pas aidée. Elle n’en peut plus et supporte la situation.
Depuis plusieurs mois maintenant, Juliette dissimule à sa famille les fatigues et les contrariétés de ce quotidien déroutant. Elle ne peut en parler, ni à son conjoint qui refuse d’entendre sa plainte, encore moins à son fils adolescent. Elle supporte…, elle souffre et elle endure.
Nouveaux regards
Lauren déclare qu’elle connaît par cœur les défauts de son conjoint et qu’elle a cessé de le rêver autrement. Elle essaie d’être indulgente pour lui, pour ses enfants et… même pour elle. La vie, selon elle, c’est de dépasser la grisaille de l’autre et de le supporter.
Fabien constate qu’il parvient à s’accommoder du confinement. Il accepte ce temps inédit, même s’il ne me cache pas qu’il se sent mis à l’épreuve. Sa recette ? Il supporte l’anxiété et résiste à la panique en se connectant au présent et en regardant les choses autrement.
Encourageons-nous
Et si supporter revenait aussi à soutenir l’autre et à l’encourager ? Rendons hommage à nos voisins anglais qui, eux, « support » aisément. Oui, anglicisme mis à part, et si était venu le temps de chercher à me rendre compatible avec mon conjoint ?