lIs sont tous les deux sous pression.
Madame se sent incomprise dans son désir de faire tandem devant la lourdeur de la logistique et de la charge mentale qui l’écrasent, particulièrement depuis l’arrivée de leur enfant. Monsieur constate que leur lien s’effrite : sa douce lui échappe, elle l’oublie – s’oublierait-elle elle-même ?
Ressentiments.
Dans ce quotidien harassant s’élèvent les reproches. Madame ne veut plus de cette solitude dorée : c’est sûr, il la délaisse, alors qu’elle fait tout pour faire couple et s’est engagée tout entière dans leur relation. Monsieur se dit submergé par un fort sentiment de culpabilité dès qu’il la quitte (momentanément) et qu’il laisse avec elle le cocon familial pour un temps de respiration solitaire. Il cherche à sauver son « je », phagocyté par un « nous » omniprésent, envahissant, étouffant. Il s’est engagé doucement dans ce lien et voudrait le renforcer pas-à-pas.
Partage des responsabilités.
Elle ne lui exprime pas toujours ce qu’elle désire, elle pense qu’il va prendre spontanément sa part. Or elle compte secrètement sur lui pour qu’il prenne sur ses épaules d’homme la charge qui lui revient et sous le poids de laquelle elle ploie à la longue : enfants, travail, maison, … Il ne comprend pas toujours les messages subliminaux de sa femme, qui pour elle sont des évidences. Il est parfois perdu. Il garde instinctivement au fond de lui le secret désir d’être utile à sa belle et même de lui être … essentiel.
Asseyons-nous.
Serait-il temps de remettre de la légèreté dans la relation en allant courageusement chercher une aide extérieure ? Faire entrer un tiers dans ce duo menacé d’extinction, c’est aussi prendre le temps de repérer où sont les lieux de ressourcement de chacun, où peuvent s’épanouir les compétences propres à l’un et à l’autre des conjoints, avec pour objectif commun de servir le lien de couple. A confronter des visions différentes voire opposées, on enrichit un avenir commun.
