Sur des rails
Stop, je ne joue plus ! Voici des années que nous sommes en couple et que nous vivons ensemble…Enfin, presque : nous avons construit notre projet conjugal sur des valeurs communes d’indépendance et de liberté. Et aujourd’hui, nous faisons le douloureux constat que nous sommes englués dans une relation qui dure, malgré tout – vous connaissez la chanson : la maison, les enfants, le travail… Tels les rails de chemin de fer qui jamais ne se rejoignent, l’un à côté de l’autre, nous ne partageons (plus) rien.
Solitude
Devant une relation vidée de sa substance, le sentiment de solitude se fait envahissant. Sur la scène conjugale, où en sont les acteurs ? Ils vivent séparément leurs deux vies, sans que la rencontre se fasse.
Incompréhensions
L’un des conjoints dénonce la peur de ne plus exister à cause de son couple, accuse l’abandon de soi-même et clame le développement de son « moi », son prétendu « épanouissement individuel ». Face à lui, l’autre se sent abandonné et crie au manque de contact, à la perte de connexion, à son fameux « besoin d’exister grâce au couple ». Jurait-il voici 20 ans indépendance et autonomie ? Le voici qui s’installe dans un lien de dépendance…
Gagnant-gagnant ?
A ce jeu, que le meilleur gagne, certes mais lequel ?! Ni l’un, ni l’autre… Ou plutôt : les deux. Non … les trois ! Le lien conjugal en souffrance est un joueur que l’on écarte trop souvent de la partie. Pour l’un des conjoints, il s’agira de quitter les périphéries et d’entrer dans la relation, en rejoignant l’autre dans ce qu’il est, dans ce qu’il vit, éventuellement dans sa souffrance lorsqu’elle existe. Pour l’autre conjoint, il sera salutaire de mettre en mots ce qu’il attend de son couple (et donc de son conjoint), de formuler peurs et fausses idées sur la relation et de renouer avec ses désirs propres.
Ajustements
Ajustement et rééquilibrage sont nécessaires. En se laissant le temps de la transition, le couple peut trouver l’équilibre et restaurer une communication de qualité : tu t’exprimes, je t’écoute, je reformule, tu valides, et réciproquement. Il est toujours temps de rebattre les cartes… Le jeu en vaut la chandelle !