Ainsi s’exclamait Diogène tout en parcourant Athènes, tenant à la main une lanterne allumée en plein midi… Évoquait-il l’être humain en général, ou bien le genre masculin ?
Confusion
Vous êtes courageux, Monsieur, vous qui franchissez un jour le seuil d’un cabinet de conseil conjugal et qui, sincère et authentique, venez y livrer vos tourments. Vous dites que vous vous sentez enfermé dans votre relation de couple. Vous affirmez ne plus supporter les limites, ni les restrictions de la vie à deux. Vous admettez aller parfois chercher la vie ailleurs, pour ne pas mourir d’étouffement. Vous vous sentez perdu, sans repères, sans but. A 30, 40 ou 50 ans, installé dans une vie rangée, vous voudriez tout plaquer, boulot, femme et enfant(s).
Vous cherchez les raisons de cette confusion et ne les trouvez point.
Aventure et combat
Vous confiez avoir perdu le fil, le fil de votre identité, de votre âme masculine. Souvenez-vous de vos rêves d’adolescent, partez à leur rencontre. Il se peut que vous les ayez soigneusement enfouis, car, à l’époque, il était probablement périlleux pour vous de les poursuivre.
Quitter le nid, chasser le lion nécessite une initiation. Cette époque n’est plus… Et pourtant, l’appel de la forêt se fait de plus en plus puissant. Or il sonne à l’heure où il vous revient plutôt de dire à celui qui vous suit : « tu seras un homme mon fils ».
Devenir qui je suis
Oui, il vous appartient de refaire surface, de vous rétablir, de regagner le « je ». C’est une étape de vie, ô combien délicate et parfois incomprise par celle que vous côtoyez, votre amante, votre compagne, surtout si elle-même a été métamorphosée par des expériences fortes, comme la maternité.
Précédant ceux de R. Kipling, les mots de W.E.Henley pourraient devenir les vôtres : « Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. »