Femme parfaite
Impeccable, irréprochable, accomplie, inattaquable, exemplaire, sublime, admirable … derrière tant d’épithètes se cache la femme parfaite : celle que vous côtoyez, celle que vous connaissez, celle que vous êtes peut-être ? La barre est haute quand la tendance perfectionniste de l’un des partenaires prend les commandes de la relation conjugale. En proie à une anxiété incessante de la performance, occupée à longueur de temps à être championne toutes catégories, la femme parfaite fait du ménage, lit des livres sur l’éducation du nourrisson, cuisine à merveille, travaille 80 heures par semaine, fait l’amour par obligation le samedi soir, reçoit chaque semaine, se cultive, fait des marathons et monte sur le podium !
Démesure
Femme parfaite ou … femme invivable ? La princesse d’antan se serait-elle transformée en reine-des-choses-à-faire quand ce n’est pas en marâtre, submergée par les objectifs à atteindre d’un quotidien chronophage, au point d’en oublier la mesure et le bonheur de vivre ? … Et d’en omettre de laisser une (petite) place au conjoint qui, puisqu’incomplet et limité, ne parvient désespérément pas à franchir sans faute ce mur de devoirs et d’obligations dressé devant lui. Ce conjoint-là serait-il sommé de s’adapter aux nouveaux traits de sa compagne, si éloignés du visage de sa dulcinée d’antan, et des qualités qui font qu’il l’a choisie?
Plaisir retrouvé
Ou bien pourrait-il initier un chemin où l’on exhume avec patience, énergie et courage les masques de l’amante, de la compagne ou de l’épouse, enfouis sous les gravats de la femme active, de la femme-mère, de la maîtresse-femme, et où l’on relègue les exigences d’excellence au placard ? Un trajet qui amène les conjoints à troquer le filtre amer de l’anti-plaisir conjugal contre un verre de bon vin pour célébrer le temps gratuit passé ensemble et enfin retrouvé. Un accord « win-win » respectant les désirs de chacun, afin de se tourner vers un avenir allégé …